c’est ma nature...


Lundi 16 Avril 2018
Qu’est-on ? Quand on naît, à quoi est-on nécessairement destiné ? Quelle frontière entre la normose sociale et la “création de soi” ? “Se créer soi” induit-il de répondre à l’environnement—sans se fondre dedans ? ou bien de s’en distancier—sans se couper de lui ? De quelle façon, afin de se respecter “soi” ?
Quelles relations entre “nature” (l’inné, la nature—ce qui “vient avec nous”) et “nurture” (l’acquis, l’éducation—ce qui “nous nourrit”) ? Là encore, le point de vue de l’Arbre est l’enaction entre les deux—en un axe médian de co-émergence aligné en verticalité et horizontalité avec le Dharma personnel (hérité à la Source de nous-mêmes).
L’environnement—ma corrélation avec—ne m’a pas permis d’être “autrement”. Dois-je me considérer “ratée” pour autant du point de vue de la société ? Non. Je pense que là, en cette intersection de contraintes personnelles au sein du collectif, est la possible “révélation” de moi dans mon incarnation. Je ne considère pas que “je cherche” ou que “j’appelle de mes voeux” une réalisation particulière, mais bien plus que “je reçois” ou que “j’accueille” l’espace d’une évidence chaque fois que “je trace” et que “cela passe” dans le monde réel. Ainsi l’environnement relatif me limite, me canalyse ou m’accouche, selon un plan d’adéquation(s) qui ne relève pas de lui ; mais bien plus du Subtil—en ce que l’on intuitionne de soi, sans le bien connaître.
Je me manifeste selon ce qui advient de bon et naturel pour moi : parce que la “nature de l’être” en et autour de moi s’y prête à ce moment-là. Je peste souvent, ne comprends pas, me demande pourquoi... Mais au final, je considère la clarté et la simplicité du plan... rétrospectivement parcouru, analysé et reconnu. “Je” suis destinée par ce dont je suis capable. Et mes capacités m’ont rendue apte à “cela”—que j’écris là. Je n’endure plus rien que de “normal” et “conforme” pour moi. L’environnement me répondra—ou pas. Aujourd’hui ou demain, ou alors que je ne serai pas/plus là. Les niveaux subtils échappent à notre captation et pourtant nous en recevons les effets—de par les accès et les blocages.
L’alignement des étoiles n’est peut-être pas pour moi dans cette vie-ci. Cependant, j’accomplis ce que je dois... et qui portera son fruit quand il le pourra. Je distingue bien deux temps de manoeuvre : celui où, solitairement, j’oeuvre à mon affaire, ma parole ; et celui où, collégialement, l’oeuvre trouvera et son ancrage, et son écoute. Pour le moment, je ne m’affole qu’en circuit bien clos ; me protège et couche ma confiance en très peu d’yeux. Un autre jour (si je dois en être), il me faudra entrer dans l’arène (si elle s’ouvre pour moi) et me faire dévorer par la sauvage rationalité matérialiste 100% athée... révulsée par ce qui, pour elle, ne dégagera alors que de l’ignorance et de la confusion. Je le sais.
Comment interfacer avec “cela” ? En nous abandonnant au cours des choses—qui se synchronisent pour nous sans que nous ayons à intervenir dedans. Je me trouve à une confluence et guette ce que je dois faire ou non. A part le lien à “cet enfant” (l’Arbre)—que je tiens, rien ne m’oblige. Je suis libre de répondre ou bien de me soustraire. Certains parlent d’appel : je sens un peu “le mien”. En ma nature intrinsèque—relativement résistante à l’externe aux trop grands flux de l’environnement, et grande réceptrice en interne du creusement des “mouvances nécessaires”. Je me sens. Je me sais. ... Je suis “juste” avec moi. Et, coupée des conventions ordinaires, je ne me tais pas ! Le flux un jour se tarira ; mais là, il est là. Alors, je me donne ce souffle-là... Car “ce qui est nécessaire” relève du Soi ; et ainsi, je m’élève à ce niveau-là de moi. .. . .

akmi, 16 avril ‘18 - 15h50

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