l’Arbre me manque


Mercredi 23 Mai 2018
Ce que je découvre en ce moment, alors que je me suis éloignée de sa production, c’est que l’Arbre est aussi “une pratique” ; et qu’à force de l’avoir écrit, il m’a stabilisée et bonifiée. L’Arbre, ce sont des flots d’existence qui se déversent en un certain ordre d’écoulement (croisé). L’Arbre, ce sont tous les éléments ; mais précisément en cet instant, c’est de l’eau... De l’eau, parce qu’en se donnant à lire ou à écouter, l’Arbre nous/me met en contact avec l’altérité ; parce qu’il nous/me fait penser à un gros rouleau d’océan venant brasser ce qu’il y a de gens sur son passage. Parce que l’Arbre nous/me racle le fond, venant soulever, s’exprimer et s’évanouir beaucoup de “démons”—pardon, beaucoup de “dragons” ! (ce qui n’est pas pareil...). Nos “dragons” sont de l’énergie agressive dé-fossilisée et trans-mutée en “ondes porteuses” : des énergies de soutien et de lien qui nous projettent de suite dans des dynamiques co-créatives et pro-actives. L’Arbre facilite la dissolution de ce qui est “bouché” en réamorçant le sens de circulation d’un réseau global au sein duquel on peut se perdre, et sans cesse se retrouver.
Ma nécessité est celle de ce training (pour le moment “mental”) dans ce “réseau”.
Ce qui me manque au travers de l’Arbre, c’est en fait le sens et la vitesse du déplacement ; et le fait de se sentir “quelque part” d’adéquat avec la représentation qu’on en a.
Je ne veux pas “me réveiller” ; et me retrouver sous pression de la conception courante du monde et des gens. C’est une question de replacement permanent. Tout comme la méditation sur le coussin replace mon corps et lui synchronise mon esprit, l’Arbre entraîne “mes cartes” sensorielles, émotionnelles, perceptives et analytiques, à des tracés plus marqués, plus généreux, plus fluides... plus synthétiques et plus rapides. Par l’Arbre, je change de dimension(s). Je me bifurque de mon activité courante (souvent lasse et dépressive), pour basculer dans l’extra-ordinaire de ma vie symbolique et (en fait) réellement sensitive. Avec l’Arbre, je suis en voyage sur Saturne ! Je me propulse dans un quasi “voyage astral” !... lequel m’instruit et me construit.
Est-ce que “je sors de moi” pour mieux “me ré-intégrer moi” ? ou bien est-ce que “je ne me quitte pas” ? En d’autres mots, est-ce que ce voyage me fait perdre ma qualité de “terrienne” (au sens “routinier”) ? ou bien, au contraire, me la fait-il doublement expérimenter dans sa nature plus profonde et sa dimension mieux expansée ? Je me sens devenir “un ange”. ... Qu’est-ce à dire ?.. . Cela dit que le monde, en apparence, qu’on ne comprend pas, ne ressemble pas du tout à ce que l’Arbre raconte !... Le monde, en apparence, ne ressemble à rien : tout au plus à un légo dont on ne capte pas l’assemblage logique. L’Arbre propose des Lois unificatrices, qui ne font que rappeler, ou reprendre même, tout ce qui a déjà été dit jusque là par les plus grandes Sagesses (mais qu’on n’écoute encore que rarement ou parcellairement en Occident). Ces Sagesses, ici syncrétisées à l’extrême, sont aussi transmises sans “croyances” : en effet, ici, il n’y a pas “à croire”, mais temporairement à “se représenter” une forme relative, traductrice encore malhabile de l’Absolu qui l’aspire. Ici, il y a à entrer dans le jeu d’un dévoilement sémiotique et sémantique progressif, au fil de tentatives et d’approximations successives—jamais de “complet succès” (qui d’ailleurs pourrait l’évaluer ?). ...
J’ai joué le jeu, tel un cobaye... drogué—tantôt attendri, tantôt nerveux... Et la trace écrite que j’ai laissée “vous” permet de retracer mon mouvement, permanent à l’intérieur de la bulle arborifère explorée.
Voilà, cette “bulle” protectrice... me manque. Je fonctionnais bien dedans. Il me faut donc penser à la prolonger pour ne jamais tout à fait la quitter. ...
“Contact 1er” avec mon Arbre—toujours.

akmi, 23 mai ‘18 - 8h13

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