le lien le plus profond...

Mercredi 12 Décembre 2018
... est celui qui ne se relâche que tout au fond. La détente est unique en ce qu’elle atteint des parties de soi incorporelles (même si encore sensorielles). Chacun ressent cette détente en une zone particulière de son corps, mais l’impact ne trompe pas en ce qu’initialement, ce contentement n’est pas celui, partiel, du corps, mais bien celui, complet, de l’âme.
Je me repose dans ce temps, intermédiaire peut-être, mais qui me fait descendre un cran plus “au dessous”, un cran plus “au creux” de ma nature inconditionnelle : celle qui me demande “le chaud” de l’amour (qui n’est pas exactement “le frais” du désir).
Ces deux irréconciliables semblent parfois se fuir, et la puissance tellurique de la Terre Mère déployer son feu et son opacité pour contrer la Transparence Céleste de l’attirance naturelle qu’on a pour les êtres. Alors, peut-être, peut-on parler en soi d’oppositions non-résolues, de polarités non-unifiées, de tendances chaotiques—qui nous forcent à faire des choix : le choix de l’un au détriment de l’autre ?... Comment harmoniser en soi ce qui ne sera alors plus “un choix”, mais une synthèse ? A quoi ressemblerait d’ailleurs “la synthèse humaine”—une fois accomplie dans sa totale et divine capacité de synchronie, de couplage,... d’amour ou de compassion ?
On entend parler de “lâche prise” ; on voudrait pourtant “décider”... On voudrait répondre à une quête, pouvoir diriger ses forces vers une source de lumière, se sentir progresser—pour le soulagement de “juste après”, une fois qu’on a fait basculer. Mais il n’en est rien. Tout se mêle ; rien ne se démêle. Et on ne connaît décidément rien de “la synthèse humaine” quand elle aime. Dans l’entre-choc, les parties de nous en jeu se frictionnent, et s’abîment même : le risque est grand de “tout perdre”, et des sentiments, et des attirances ; et de la profondeur, et des fluctuations.

Le relâchement le plus profond.

Mais, si, comme cette main, on se reposait ?... on se posait... en dehors de tout contexte conflictuel. Dans une écriture “neutre”—claire, sans être explicite ; descriptive, sans être technique. Tel un jeu de cartes que l’on déploie sur une table, on “met à plat” ; et de manière apaisée, maîtrisée, on guérit les maux en les appelant un à un à s’exprimer... jusqu’à ce qu’ils se parlent entre eux, et se lient de coeur en une même “énergie de vie”.
Chacun de nous mobilise son “énergie de vie” de manière plus ou moins spontanée. Certains êtres sont très unifiés, harmonisés ; d’autres sont très fragmentés, clivés. Plus on est “un”, plus l’énergie en soi peut être disponible et vive ! Assemblons-nous donc dans le repos vigilant, dans le dialogue serein, dans l’assemble naturel—à même de nous donner un sens plus évolué de nous-même(s).
La forme que cette “évolution” prendra est un secret pour chacun : une alchimie de synthèse, dans la conciliation de soi à soi—impliquant soit le retrait, le recul, en vue panoramique, soit la convergence, la fusion, en pointe de résolution. Les refontes de soi peuvent prendre du temps, peuvent impliquer qu’on y revienne souvent, constamment—en une circularité récurrente... avant que le précipité libérateur ne se déclenche, et ne tranche en “voie du milieu” !

Sans relâche et sans découragement, on travaille à “sa synthèse humaine”... juste pour le sens de sa propre vitalité, juste, de même, pour favoriser celle de l’autre, celle du monde. “Ca ne passera” que si l’Amour se faufile dans la Vie, via la Vie. Notre confiance ne repose que sur les forces naturelles qui nous meuvent dès que “l’on ne veut rien”, que “l’on ne cherche rien”, que “l’on ne bouge rien”. Soyons vaillants et réceptifs—attentifs et accueillants. Laissons faire l’Amour...

akmi, 12 déc. ‘18 - 11h31

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