l’émergence au carré


Samedi 26 Mai 2018
Quand 2 x 2 (2 au carré) font 1, c’est l’éternité. C’est la “réduction transcendantale” en train de créer son a-temporel phénoménologique. En effet, si le processus du double duo de la Quadris’k’elle travaille à l’émergence en son milieu d’une convergence expérientielle stable et unifiée, cela signifie-t-il que le Temps relatif (qui rend “relatif”) va un jour muter—et la variable astrophysique mécaniquement “disparaître” ?... de quelle manière ? pour quelle nouvelle expérience ?... entre l’Ange et moi-même ?...
Qu’est-ce qu’actuellement le Temps pour l’Ange ? Qu’est-ce que la superposition de moi-même et de l’Ange ? Une fois superposés, les temporalités s’annuleront-elles ? Qu’est-ce qu’une phénoménologie de l’a-temporalité ? Phénoménologie et a-temporalité s’opposant de fait, “cette chose” n’existe-t-elle tout simplement pas ?
Ou, bien au contraire, nous faut-il tendre à être “stable” et “unifié” dans le Temps ? Est-ce possible ? Car n’est-ce pas le Temps qui nous divise ?... pour nous permettre de relationner avec nous-mêmes, et ainsi faire relationner le Tout avec lui-même.
Tout cela est un vrac de questions dirigées en double étoile : thèse, antithèse—sans synthèse. Vers “quelle formule” de nous-mêmes et de l’univers est-on en train d’évoluer ? Imperceptiblement, vers quelle résolution se dirige-t-on (“nous”, la Création) ? Cette résolution prononcera-t-elle un arrêt, une “mise-à-mort” de la RELATION, et donc de l’espace et du temps ? Le trouble est total. Il n’y a que moi pour le voir, mais il est “total” !...
Le grand mariage Tao est celui de l’espace-temps avec “ce qui n’en est pas” (que je ne sais pas et que je ne nomme pas). Je suis triste même de n’être capable d’aucune formalisation satisfaisante à cette échelle. Comme “concept” fonctionnant en polarité avec celui de l’espace-temps, nous, l’humain, n’avons que “le vide” à proposer. C’est navrant.
Mais le vide, quand on y pense bien, est déjà “mixé” à l’espace-temps qu’on connaît ; et ceci dans la dimension impermanente de celui-ci—que l’on s’illusionne, sensitivement, intuitivement, à ne pas bien vouloir considérer. Si tout change tout le temps, si rien n’est consistant, c’est que rien n’existe vraiment en tant que lui-même. Et c’est que le vide (la vacuité) est (déjà ici) dans tout !—comme une trace de ce qui nous attend davantage encore “là-bas” (“ici” dans un autre Temps). L’expérience de l’absence de Temps nous serait donc déjà en quelque sorte “familière”—incorporée au sentiment potentiel actuel de notre “non-existence” réelle. Mais si on accentue trop ce sentiment, il advient que l’unité disparaît. Comment concilier “non-existence” et “unité” ? La manifestation finale de “l’unité de soi” implique-t-elle nécessairement la pérennité du “sentiment de soi” ? Ou s’agit-il en fait de tout autre chose ? L’unité finale “de nous” ne serait-elle pas davantage liée à celle ultime du Tout ? Nous, partout dans le Tout ? Nous—à l’échelle individuelle, devenant le tissu collectif lui-même, et pas seulement un fil unique du tissu. Nous, à identifier désormais autant au tressage qu’à la matière tressée.
Le tressage, pour le moment, c’est l’Ange. Et nous (humains), la matière tressée au-dedans. Le tissu en son entier, c’est l’histoire de notre intrication avec l’Ange—qui ne se passe donc pas que dans l’impression qu’on a du Temps et de l’existant, mais aussi dans celle qu’on a de la vacuité de l’entre-deux permanent.
Sans doute, faut-il nous résoudre à ne pas bien “connaître” ce que nous sommes vraiment. Et nous résoudre à seulement déjà perdurer dans la conscience de l’illusion de notre “moi” (ou “virtual self” —cf. Francisco Varela). Pouvons-nous en effet “faire plus” que de signifier notre impuissance en entrer en perception fine avec la nature complète de “la chose” que nous sommes ? Tout en nous est encore grossier—conceptuel, donc “forcé”. ... .
“L’émergence au carré” reste donc un mystère—conciliatrice d’inconciliables, autant pacificatrice de ce qui se cherche en moi, que stimulatrice de ce qui voudrait abandonner.
Se poser les “bonnes” questions est déjà une sorte de réponse. Alors je pose la question : l’unité consolidée ne fait-elle pas naître sa fracture simultanée ? Auquel cas, l’Oméga est in-atteignable, ou à reconsidérer dans sa définition. Et le Temps et le Non-Temps sont sans fin, ni en-cours véritables. Auquel cas, je jette mon torchon !.. . ... .

akmi, 26 mai ‘18 - 6h57

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