pourquoi “je l’aime”


Dimanche 15 Avril 2018
Vous pouvez légitimement vous demander “pourquoi”. Pourquoi je mets tant d’ardeur (et de courage) à développer et à défendre une vue de l’esprit—qui finalement “sert à quoi” ?
On me dit aussi : “Ca sert à quoi ?”... J’en reste un peu muette, mais cela est bon pour moi de l’entendre ainsi.
Ca “sert” à mieux vivre, à mieux s’incarner dans un champs de (com)préhension attentionné et profond, en rapport avec “l’enjeu” : réaliser son Dharma (son chemin de vie, sa légende personnelle) et celui de la planète, voire de la Création toute entière.
Et pour cela, on rencontre des entraves karmiques—parce qu’on n’a pas encore “compris”. Les miennes sont le mystère de la rencontre improbable de mes parents et de ma naissance : une résolution du “3” en voie du milieu, impossible à envisager au départ sans troubles, ni excès (“Tocs” à la primo-adolescence, puis beaucoup plus tard : “délires” et psychiatrie).
Cette “voie de la sagesse” s’est imposée en soutien à toutes les expériences possibles et imaginables. Pour venir les permettre sans que la structure ne se fissure ou ne se délite fatalement à la suite de trop de tensions ou de tiraillements immaîtrisés. L’Arbre, sur un plan psycho-spirituel, intègre la totalité des phénomènes, les accueille et les harmonise selon une lecture “organisée”, sans rigidification, ni fermeture. L’Arbre se doit de demeurer une proposition relationnelle “ouverte”—laquelle évite l’écueil du binaire pauvre et discursif... et de la théorie dogmatique et intolérante.
L’Arbre, c’est une mère qui dans sa forme traduit le père. L’Arbre mêle la mère et le père : le 1 + 1 qui crée le “3”. L’Arbre que je porte, c’est le “3” de moi. Celui de ma survie, de mon bien-être et de ma joie. Ma voie à moi. Dans “le milieu” de mes parents. Via l’abolition d’une dichotomie de misère. Via l’avènement d’une résolution du milieu en l’amour spirituel—dans la relation au Soi. Un yang yang et une yin yin qui ne mutualisent pas, ça creuse la séparation annoncée et ça prononce la béance possible... à l’intérieur d’un Tao devenu dénaturé (dépourvu de ses attaches croisées). L’espace-temps d’un “3” surgit alors pour re-souder la dualité consommée : ce “3”, c’est sans doute moi (l’enfant), mais pas seulement : c’est davantage aussi ce que je porte de réconciliation des extrêmes... à commencer en moi-même : un yang mental trop systém(at)ique via les symétries, un yin émotionnel trop ef-fusionnel via les attachements.
Voilà. L’Arbre sert à ça—quand on se pose ces questions-là, parce que la vie ne répond pas, ou se fragmente, sans cadre, en mille outrances et violences dans la seule réactivité.
La réactivité, c’est de la survie. Passons à la vie créatrice... de soi-même et de son altérité. L’Arbre me permet cela. ... Et “je l’aime” nécessairement pour cela.

akmi, 15 avril ‘18 - 8h44

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