sans sujet (autre que l’Amour)


Samedi 15 Décembre 2018
L’ombre remplit les jours. Regardez dehors : il fait nuit... Pourtant, je cumule encore suffisamment de Lumière en moi pour intérieurement “y voir”.
L’entre-deux peut être inconfortable, et même douloureux ; mais il est riche de toutes les situations ; son potentiel relève de la probabilité que les choses se produisent—ou non ; on peut tout imaginer. La seule nécessité est de “se disposer à la chose” pour la vivre sans peur, ni angoisse ; de se trouver apte à apprécier l’indécision encore à l’oeuvre, l’imprécision pleine de promesse(s), l’ébauche créatrice à l’arrêt. Cela ne dépend que de nous : “nous” qui sommes à même de pénétrer ou de rejeter la circonstance entre chien et loup. Pourtant, les ressources à naître s’y trouvent certainement—encore larvées, dans leur cocon : “en puissance”.
On cherche tous un peu l’écriture du prochain chapitre de notre vie. Et si son inspiration se trouvait là—précisément puisée dans ce qui ne présente pas encore trop de forme(s), dans le “rien de définitif” qui caractérise l’improbable dynamique ou fatigue du changement. Non, ce qui serait fatiguant, vraiment, c’est que “rien ne change” : que notre moteur soit coupé, notre rebond suspendu, notre envie ravalée. Là, dans l’esquisse du mouvement qui ne se donne pas, on peut rester longtemps. Comme au frais ; dans la remise semi-réfrigérée des choses qui “ne se passent pas... encore”, mais qui “vont arriver”. L’ombre est remplie de ces choses non-encore-accouchées ; de ces limbes signifiantes non-encore-signifiées. Alors, chaque nuit de décembre est l’occasion d’en profiter—dans l’espace des “1ères pensées”, tout juste soulevées, mal distinguées. L’inconscient—l’ombre, la lune ou la nuit, est notre réserve de destin(s), notre mine de trajectoire(s), notre caverne d’Ali Baba !
Notre or, c’est l’Amour qu’on y mettra : dans le choix raisonné de nos démesures, dans l’absence de limite(s) de nos restrictions. En toute liberté de conscience ; en toute responsabilité d’incarnation. Parce que le lien d’Amour—son histoire passée, son risque à venir, sa ferveur présente, nous meut dans la créativité renouvelée de nos vies, et nous maintient dans la jeunesse éprouvée de La Vie. Eternelle est cette Vie d’Amour quand elle se réalise dans nos contextes de Terre. Bien vite, nous le savons. Bien vite, souvent aussi, nous le fuyons. Nos destins rapidement “nous écrasent” ; nos trajectoires insensiblement “nous divergent” : au nom de cet Amour Plus Grand, nos nécessités de l’instant ne sont pas comblées. Pourtant, nos besoins pérennes, eux, sont bien dedans ! Alors, je vous quitte, pour chausser cet Amour qui, seul, dans l’Eternité, pourra me porter. ...
Regardez ! L’entre-nuit fait déjà place à l’entre-jour...

akmi, 15 déc. ‘18 - 17h20

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