si “je subis”, je contemple et je décris

Jeudi 27 Septembre 2018
Vous sentez-vous parfaitement “au clair” avec vous-même ? en capacité intellectuelle et affective de maîtriser pleinement le sens de vos décisions de vie ? Décidez-vous vraiment dans la vie ? N’y a-t-il réellement que l’intervention directe de votre volonté pour réaliser vos voeux et concrétiser vos projets ? Constatez-vous parfois que “votre chemin” est empêché, obstrué ? Captez-vous peut-être qu’à chaque instant, vous héritez du précédent ? dans un procédé karmique vous reliant à votre ligne de temps (aussi bien dans le passé, que dans le futur). Intégrez-vous alors que “ce que vous voulez” ou “désirez” doit d’abord se rendre compatible ou congruent avec “ce que vous êtes” et “avez été” : avec “d’où vous venez” ? Identifiez-vous le fil qui vous lie aux “anciens vous-même”... jusqu’à ce que vous vous fixiez et soyez en pouvoir de le couper !? Au fait, en quoi êtes-vous “libre” au juste ? Jusqu’où subissez-vous encore ce qui “ne fonctionne pas” dans votre adéquation au monde qui vous entoure ?
“On n’est libre que par l’extrême pointe de soi-même”. Et cette pointe se doit d’entrer en accord et résonance avec tant de paramètres—physiques et subtils (les uns traduisant souvent les autres), d’ordre humain et divin ! Après avoir accompli sa juste part, quand les choses n’arrivent toujours pas comme on le souhaiterait, on sait bien que c’est parce que l’alignement ne se fait pas ; et que les voiles sont encore là. Que reste-t-il alors de notre puissance ? si ce n’est la liberté de contempler et de décrire ce que l’on est—du point de vue (voilé) où l’on est. Le travail qui s’ensuit produira peut-être certaines clés ? en résolution des conflits. Car nous ne connaissons pas suffisamment les conflits qui nous habitent. Tous les conflits—inconscients !... Et qui se mettent en scène de manières diverses sur notre route pour précisément se manifester à notre conscience. Aime-t-on (un peu trop) nos conflits ? de ceux qui nous rendent fermé et résistant, attaché et fuyant, passionné et ignorant. Plus en nous ils sont enfouis, plus ils risquent de nous apparaître via le contournement de l’environnement—lui aussi récalcitrant. Cela peut devenir comme “une guerre” entre nous et les éléments extérieurs, alors que “cette guerre” se nourrit uniquement de nous—et de nos polarités intérieures non-harmonisées.
Alors... alors, je suspends la course effrénée, la ronde incessante, la fuite en avant. Le noeud de galère, je le desserre simplement. Je me pose et j’observe (sur le coussin souvent) ce qu’il advient quand “je ne fais rien” : quand le rapport de force entre moi et les choses s’estompe... au profit de rien. Plus de contrevenance, puisque plus de marche en avant. Plus de contrariété, puisque plus de mise en mouvement. Arrêt du cocon de dépendances... on entre dans l’ennui frais. Parce que “vivre le karma” est une réelle dépendance ! nécessaire, incontournable, mathématique et juste dépendance ! Mentalement le détricoter l’emmêle souvent. Existentiellement “vivre dedans” est une solution. Alors clapoter, patauger dans son eau grisâtre, et en faire une chanson ! un hymne poétique à la gloire de ce que l’on ne comprend pas ! et qui “ne vient” décidément pas. ...


akmi, 27 sept. ‘18 - 8h29

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