une qua-éternité d’Amour


Jeudi 24 Mai 2018
Qu’y a-t-il d’universel dans cet Arbre ? Comment le dire ?... et en exprimer toutes les qualités et fonctionnalités d’une manière “causante” pour tous ? J’ai beaucoup évoqué le Tao—le double Tao : une apparente “trinité relationnelle” à deux axes : un “plus petit” et un “plus grand”... en fait, une “quaternité” géométrique (la Quadris’k’elle) scénarisant la maternité ultime en son centre. Il y aurait comme une poussée “Oméga” venant effondrer, ou aspirer, l’existant éparpillé dans ses dimensions, afin de le dévoiler unifié et “vivant”—tant du point de vue de la matière que de l’information. Le féminin et le masculin entreraient alors dans un double accord : le petit et le grand ; celui de “toi et moi”, et celui de Lui (Le Transcendant) par rapport à moi. Moi, le féminin de moi ; “vous”, mon masculin. Moi, le masculin de “vous” ; “vous”, votre propre féminin.
Qu’y a-t-il en cela de sacré ? “L’équilibre” est sacré ? Le rapprochement est sacré ?... L’Amour. L’Amour à l’origine des convergences et des harmonies, est sacré ! L’Amour, en sa pointe Oméga, nous rend libres de (nous) créer. Plus de blessés : tous les pôles sont vigoureux ; plus de rancunes, plus de tout à fait “dernier”, et donc plus de tout à fait “premier” : l’espace est ouvert à tous... à tous selon sa morphologie (comme une pièce de puzzle), son impact, sa puissance, sa mouvance, son intelligence, son habileté. Toutes les formes naturelles sont “bonnes” : elles répondent à des combinaisons au sein de la quaternité. Et toutes les formes naissent “ensemble”—selon des paliers d’évolution. Toutes les formes énactent, et donc mutualisent et s’aiment ! Ainsi les règnes s’accompagnent entre eux (en inter-dépendance) et à l’intérieur d’eux (en intra-dépendance). Ainsi aussi, ne faut-il pas avoir l’appréhension de “disparaître”...! parce que rien de la “valeur de nous” ne disparaîtra jamais tout à fait : récupéré, ré-injecté matériellement et informationnellement dans l’apport de ce qu’on aura offert aux autres et à notre environnement. On peut donc, à cette échelle de regard, être définitivement tranquille, léger et même allègre.
C’est notre féminin qui alors “se donne”, et concourt à l’émergence, la genèse de l’ensemble. Soyons tous des féminins généreux, absents à l’idée de nous-mêmes, et seulement conscients de l’idée du Tout : la Grande Oeuvre orchestrée par la quaternité, notre Quadris’k’elle. Notre corps ainsi s’offre et brûle comme une mèche le temps d’une vie. Il n’a pas (encore) vocation à perdurer au-delà de lui-même ; mais un jour viendra, où la constitution de sa forme le lui permettra. ... Simplement parce que la Création sera “réalisée”.
Le féminin existera alors dans la “qua-éternité” sous une empreinte “non-sacrifiée”, et le temps (que nous aimons et détestons tant) ne viendra plus l’altérer. Pleinement “sacrée”, éternalisée, cette “empreinte féminine” répondra à son prince “masculin”, qui lui, grâce à elle, “vivra” ! Mais qu’est-ce qu’une “vie éternalisée” ? Peut-elle encore “bouger”, muter, évoluer ? Je demeure opaque au mystère chrétien. Faut-il véritablement la souhaiter cette éternité ?... même si d’amour elle est constituée.
Mais pour le moment, la Quadris’k’elle a encore beaucoup à mouliner, sans jamais surtout ultimement tout à fait “se stabiliser”—pour ne pas mourir (à elle-même) ! Et le féminin encore beaucoup à (se) travailler dans ses chairs, et à s’abandonner (lui-même) au flot du masculin qui l’étreint—l’informe, le tient debout, le reproduit et le meurt. Le féminin qui meurt... mais après avoir laissé un “petit” devant lui ! Les générations successives absorbent les formes masculines “mordantes”, l’expriment dans leur féminin “tendre”, et se retrouvent être, bien malgré elles, des sanctuaires de l’Histoire. Le féminin (dont nous sommes) est un “témoin”. D’ici, on connaît finalement si peu le masculin... quand il est “sacré”.
Si le féminin accepte ouvertement son rôle, le masculin doit également vaillamment assumer le sien : permettre et protéger la survie de l’ensemble auquel il se lie. Ne pas “donner” trop fort, trop directivement, sans le consentement. La forme qui advient doit naître dans un milieu fluide, où le féminin et le masculin s’épousent fort, sans se meurtrir mutuellement.
En soi-même, “veiller à cela” revient à se penser et à se sentir harmonisé dans la douceur et la tendresse de l’Amour : énergétiquement “symphonisé” aux endroits justes de vibration, et dans la tonalité adéquate pour le lieu et l’instant. Les reliefs passionnels peuvent vivement se manifester, mais sur un matelas de “bonté fondamentale” connue, reconnue, entretenue. ... Le lien à soi-même doit être mentalisé sur la base de cette “bonté en soi”, et l’exercice de son ressenti pratiqué souvent. La “bienveillance aimante” commence par soi-même, et permet aux polarités de se sourire, de s’attirer, de se séduire, de se faire plaisir,... plutôt que de s’acidifier dans l’insupportabilité et le courroux.
D’où se donne-t-on cet Amour ?... de la Source. De ce qui, en toi, me fait reconnaître la Source. La vue de la Source me donne le sens de l’ensemble—et donc de la cohésion, plutôt que de la fracture (même si “les frontières”, en elles-mêmes, remplissent leur rôle de protection dans la singularisation et l’identité des agents). Et le sens (dans toutes les acceptions du mot) me rend “à moi-même”—au sens de “moi-même” dans tout ça. Alors je peux me fluidifier de l’intérieur en l’Amour que j’ai naturellement en moi, et de l’extérieur en l’Amour qui rayonne dans tout ce qui “tient (dynamiquement) debout” autour de moi.
Je te reçois dans le plein milieu de cette Sun-phonie : en Oméga—notre Oméga... qui nous dira si “on tiendra”... ou pas. Mais là, “tu es là”—depuis bien longtemps... : avec toi, j’ai donc creusé “mon Oméga”.

akmi, 24 mai ‘18 - 7h58

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