mouans-tantra


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Ouverture des "Géométries de l'Invisible"

27 sept. '20

Des souvenirs denses. Des impressions à la pelle. Des émotions retenues. Des tensions évidentes. Des perceptions immédiates. Des sensations inaccessibles. ... Mouans un samedi et un dimanche de septembre, sur terre, en 2020. Un doux soleil, une caresse de l’air bienveillante. Des relations entremêlées ; pour moi, des explosions de mondes entrecroisés.
Farida Khellaf devant "HUMA".

Michel Redolfi.

Michel Redolfi, Fabienne Grasser-Fulchéri.

Parcourir l’enfilade des espaces, se laisser happer par les géométries, leur diversité : s’engouffrer dans les gorges mathématiques aux expressions singulières et voyager dans les dimensions plus subtiles aux captations multiples. Appuyer sur les membranes aux contours du visible, et ne jamais tout-à-fait s’en relever. Un peu plus longtemps, rester tout contre... pour pouvoir contempler nos ombres vivantes, cette fois depuis l’au-delà. Traverser la toile des murs, collés aux oeuvres, par la seule puissance de notre immatérialisation psychique, soutenue par notre corps énergétique—tout entier non-évanescent, tout entier au diapason. Ancre matérielle mise en implicite vibration / émission, en totale solarisation / amorisation.

Un voix, une seule, pour incarner le phénomène. Un instant de détonation, amplifié jusqu’aux finalités cosmiques. Un lieu, protégé, sous des auspices célestes harmonisés. Une tour érigée, un tore connecté, un mandala-coupole ionisé. A partir d’un point, des rondeurs de pierre et de bois comme des dilatations ex-centriques. Et, à l’intérieur, des ondes... vocales, incorporées dans une chaire humble et abandonnée à la seule lueur intérieure, dans l’absolu noir environnant. Des arcs soniques de lumière en ondes de chocs expansées... voilà ce que nous avons vécu au creux de nos résonances cellulaires—par nos oreilles miraculeusement réceptrices, et par nos yeux soudainement acclimatés. Adaptés, tous nous étions, dans la ronde élévatrice, spiralée, gagnant l’espace par delà toute frontière du monde physique.

Farida Khellaf - soprane - dans le ''Coeur de Tore'' d'Olivier Raud, sous la coupole-mandala ''L'Ame agit'' d'Isabelle Péru.

Le silence... Le murmure... L’amplitude progressive, l’exploration prudente. Et soudain, le mur du son. La pure réceptivité chaosmique. Nous tous, en imperceptible vol supersonique. Succinct changement de paradigme. Quelques secondes extra-mécaniques, entre deux mondes, pour une traîne d’espace-temps étirée jusqu’à nous, en ce jour de récit.

Ak Mi, 4 oct. ‘20

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